Bonjour, Annette. Pourquoi veillez-vous si tard ?
Vous faites des recherches ?
Oh non, rien de cela. Je travaille là-dessus.
Hmm. On dirait un essaim de petits insectes noirs
[cdb]dansant sur la page.
C'est une partition musicale ! Je ne veux même pas
[cdb]imaginer comment vous pouvez y voir des insectes.
Oh, désolée. C'est juste que... c'est la première fois
[cdb]que j'en vois. Mais ça veut dire que vous écrivez
[cdb]une nouvelle chanson ?
Exact ! Une jolie mélodie a jailli dans mon esprit,
[cdb]aujourd'hui, alors je voulais la poser par écrit avant
[cdb]de l'oublier.
Demander à l'entendre
Demander de quel genre de chanson il s'agit
Voulez-vous la chanter pour moi ? J'aimerais savoir
[cdb]de quel genre de chanson il s'agit.
Non, désolée, je n'en ai pas fini avec les paroles.
Je n'ai qu'une vague trame, mais c'est tout.
De quel genre de chanson s'agit-il ? Je ne peux pas
[cdb]lire ces partitions, alors j'ai du mal à l'imaginer.
Si tout se passe bien, elle sera amusante et enjouée...
Enfin, je ne suis pas près de finir les paroles.
Je veux écrire quelque chose de joyeux, ça c'est
[cdb]certain. Une chanson qui donne du bonheur aux
[cdb]gens qui la chantent.
C'est vraiment formidable. Il me tarde
[cdb]qu'elle soit finie.
Euh... Vous vous rappelez cette chanson
[cdb]que j'ai écrite, à propos de ce chevalier ?
Un chevalier ? Oh, vous parlez de ce cheval à tête
[cdb]d'ho... Oui, la chanson à propos du chevalier,
[cdb]bien sûr.
Eh bien, j'ai entendu encore une autre personne
[cdb]la chanter.
Annette, écoutez, je sais que vous êtes furieuse
[cdb]que je l'ai dévoilée, mais je ne peux plus rien y faire.
Ce n'est pas ce que je voulais dire... J'ai entendu
[cdb]un mercenaire qui se la chantonnait alors qu'il était
[cdb]en train de mourir.
Il était couvert de sang et pouvait à peine respirer.
Pourtant, il avait ce grand sourire sur son visage alors
[cdb]que les mots sortaient de sa bouche.
Il devait affreusement souffrir... mais il continuait
[cdb]à sourire.
Peut-être qu'il pensait au temps où il chantait et
[cdb]buvait avec ses amis.
Les soldats font toujours les plus grandes fêtes
[cdb]après la bataille, et on y trouve des chevaliers comme
[cdb]des mercenaires se faire l'accolade en chantant.
Peut-être. Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup réfléchi
[cdb]à ce mercenaire depuis qu'il est mort.
Je n'ai jamais voulu que cette chanson sorte, et
[cdb]j'en suis toujours insatisfaite.
Mais elle l'a aidé à faire face à son dernier moment
[cdb]avec le sourire, plutôt que dans la peur ou le chagrin.
Et je suis ravie d'y être pour quelque chose.
C'est ce que je vous ai dit, Annette. Vos chansons
[cdb]peuvent vraiment aider les gens.
Je suis sûre que beaucoup d'autres ont pu trouver
[cdb]du réconfort dans cette chanson.
Y compris moi. Quand je me sens triste, je pense
[cdb]à vos chansons cocasses et je retrouve la gaieté.
Cocasses ? Vous sous-entendez que mes paroles
[cdb]ne sont pas sérieuses ? Je vais choisir de le prendre
[cdb]comme un compliment.
Et si mes chansons aident vraiment les gens,
[cdb]je ferais mieux de repartir en écrire d'autres.
C'est une excellente idée. Quelle sera la prochaine ?
Eh bien, je compte parler d'une bande d'amis qui
[cdb]dévorent un gigantesque festin ensemble.
Ils engloutissent un plat après l'autre, et tous
[cdb]les visages sont illuminés par les rires et la joie.
Oh, j'ai faim rien que d'y penser.
N'est-ce pas ? Puis, quand la nourriture est épuisée,
[cdb]ils partent chercher de nouveaux ingrédients pour
[cdb]cuisiner de nouveaux plats.
Euh, d'accord.
Mais ils font face à un ours énooorme,
[cdb]et doivent se battre jusqu'à la mort !
Un match à mort avec un ours ? C'était censé être
[cdb]une chanson joyeuse à propos d'un festin.
Mais je suppose qu'il ne faut pas juger des paroles
[cdb]trop vite. Prévenez-moi quand vous aurez fini,
[cdb]d'accord ? Je veux être la première à l'entendre.