Bonjour Claude. On dirait que vous sortez à nouveau
[cdb]de l'une de ces réunions. En voyez-vous la fin ?
Pour aujourd'hui, oui. Mais nous reprendrons là où
[cdb]nous nous sommes arrêtés dès demain.
Eh bien, vous avez beaucoup de choses à vous dire !
De quoi pouvez-vous bien parler ?
Nous devons d'abord tomber d'accord
[cdb]sur la direction à prendre avec l'Alliance.
Ensuite, il reste les détails embêtants...
Les responsabilités doivent être partagées
[cdb]de façon équitable, mais chaque territoire
[cdb]a ses ressources et ses particularités propres.
Dans ces conditions, il est difficile de faire la part
[cdb]des choses. Il n'existe pas de solution universelle.
Mais vous êtes leur chef. Ne pouvez-vous pas
[cdb]simplement prendre ces décisions vous-même ?
Non, j'en ai peur. Je suis peut-être le chef,
[cdb]mais je ne suis qu'un des Cinq Magistrats.
Bien sûr, je peux être force de proposition,
[cdb]mais je n'ai pas le pouvoir d'imposer
[cdb]quoi que ce soit de mon propre chef.
Qui plus est, les nobles n'ont pas leurs pareils pour ne
[cdb]défendre que les intérêts de leurs propres territoires
[cdb]au lieu de penser à ce qui serait bénéfique à l'Alliance.
Quand chacun ne voit que ses priorités, le débat
[cdb]tourne en rond. Je me demande si nous arriverons
[cdb]un jour à trouver un consensus sur quoi que ce soit.
Ce n'est pas comme ça que l'on gagne des guerres.
Vous n'arriverez jamais à avancer si vous ne prenez
[cdb]pas d'actions résolues.
Je suis bien d'accord, croyez-le. Ces discussions
[cdb]ont un sens en temps de paix, mais en temps
[cdb]de guerre... c'est plus que frustrant.
Le pire, c'est qu'il est très difficile d'y voir clair.
Je ne sais vraiment pas comment nous allons
[cdb]surmonter cette situation.
Je peux vous demander votre avis ?
Que feriez-vous, à ma place ?
Moi ? Eh bien, j'imagine que...
Je réglerais ça d'un coup, bam.
Je les mettrais tous d'accord comme ça, chlac.
Il faut être direct avec eux, vous voyez ? Bam !
C'est comme ça que ça marche.
« Bam ». Très bien. Vous pourriez
[cdb]être un peu plus clair ?
Vous les empêchez de débattre, chlac !
C'est ça qu'il faut faire.
« Chlac ». Je vois. Mais encore ?
Ce que je veux dire, c'est que vous devriez
[cdb]laisser tomber toute cette parlotte.
Vous voulez dire... que je supprime carrément
[cdb]le conseil de l'Alliance ?
Exactement. En vous octroyant plus de pouvoir,
[cdb]vous serez en mesure de prendre des décisions
[cdb]bien plus rapidement.
Il n'est pas question de le supprimer de façon
[cdb]permanente. Vous pourriez vous rasseoir
[cdb]autour de la table une fois la paix revenue.
Mais j'imagine que ça ne serait pas vraiment
[cdb]du goût des autres nobles, hein ?
À vrai dire, je pense que ce ne serait pas
[cdb]une si mauvaise idée. Je ne peux pas dire
[cdb]que je n'y ai jamais pensé.
Si nos amis continuent à défendre leurs intérêts,
[cdb]nous serons dans de beaux draps si l'Alliance
[cdb]se fait un jour envahir.
Si seulement ils pouvaient comprendre ça.
Vous envisagez vraiment cette option, Claude ?
Bien sûr. Malheureusement, les chances
[cdb]de mettre cela en œuvre à l'heure actuelle
[cdb]sont proches de zéro.
Vous m'avez cependant mis sur une voie
[cdb]très intéressante. Peut-être devrions-nous
[cdb]discuter plus souvent.