Le revoilà plongé dans ses lectures...
LE LIVRE VOUS PLAÎT, IGNATZ ?!
Ah ! Pourriez-vous je vous prie éviter
[cdb]de m'effrayer de la sorte ?
Toutes mes excuses. Vous avez là de bien
[cdb]beaux ouvrages. Ils sont nouveaux ?
Ce sont des vieux livres qui sont dans la famille
[cdb]depuis longtemps. J'ai demandé à mon frère
[cdb]de me les envoyer.
Nous sommes une famille de marchands. Tous les
[cdb]livres que nous possédons sont normalement
[cdb]destinés à la vente.
Mais ces ouvrages n'ont jamais trouvé acheteur ;
[cdb]aussi me les a-t-il envoyés subrepticement,
[cdb]à la barbe de mon père.
Interroger Ignatz sur son frère
Interroger Ignatz sur son père
C'est gentil de la part de votre frère.
Êtes-vous proches ?
Pas quand nous étions enfants, mais maintenant,
[cdb]oui, plutôt. Nous entretenons une correspondance
[cdb]épistolaire régulière.
Je crois comprendre que votre père est assez strict ?
Pas vraiment, mais c'est vrai qu'il prend ses affaires
[cdb]très au sérieux.
Mon père est très ancré dans ses habitudes.
Au moins, avec mon frère, on peut parler
[cdb]beaucoup plus facilement.
Il répond même à mes requêtes les plus folles ; c'est
[cdb]donc toujours lui que je contacte en cas de besoin.
Je me demande si ma situation l'émeut, car si je suis
[cdb]devenu chevalier, c'est pour la fortune de la famille.
Vous ne vouliez pas vraiment le devenir, alors.
Non, ce n'est pas... Je l'ai fait pour les aider.
Maintenant que je suis un chevalier de la maison
Gloucester, il m'est beaucoup plus facile de me lier
[cdb]à la noblesse.
Si je peux en cela aider à faire fructifier les affaires
[cdb]familiales, alors ma position me convient tout à fait.
Si vous le dites. Quel genre de livres
[cdb]avez-vous empruntés ?
Quelques récits de voyages, et des lettres venues
[cdb]de pays lointains.
Quelles que soient les épreuves que me fait traverser
[cdb]la vie, je n'ai qu'à tourner ces pages pour m'évader et
[cdb]dissiper le tourment de l'existence.
« Le tourment de l'existence » ?
Ah, je savais bien que vous étiez malheureux !
Ce que vous souhaitez réellement, c'est voyager
[cdb]et peindre de beaux paysages, n'est-ce pas ?
Comment... Comment savez-vous ça ?
Pas besoin d'être sorcier. Je vois ici des livres sur
[cdb]les techniques de peintures, sur la préparation
[cdb]de pigments et tout ce qui va avec.
Oui, en vérité, la peinture est ma passion.
Je sais que le monde renferme une infinité de paysages
[cdb]enchanteurs que mon esprit peut à peine entrevoir.
Si seulement je pouvais voir toute cette splendeur
[cdb]de mes yeux et l'immortaliser sur toile...
C'était mon rêve le plus fou. Mais aujourd'hui,
[cdb]les choses sont différentes. Vous comprenez ?
Je ne regrette pas d'être devenu chevalier,
[cdb]et je ne l'ai pas fait uniquement pour le bien
[cdb]de ma famille.
Je souhaite jouer mon rôle dans l'esquisse du futur
[cdb]de Fódlan. Ce devoir m'incombe comme à tout
[cdb]homme.
Ce sentiment grandit en moi à chaque bataille.
Ah, pardonnez-moi, je dois vous paraître
[cdb]très arrogant. Je suis ridicule.
Si vous pouvez continuer à me convaincre que vous
[cdb]ne regrettez pas votre choix, comme vous venez
[cdb]de le faire, j'arrêterai de vous embêter.
Mais cette guerre finira un jour. Pourquoi ne pas
[cdb]rester attaché à vos rêves ? Qui sait, ils pourraient
[cdb]devenir réalité...