Je suppose que vous vous portez bien,
Votre Majesté ?
Ai-je vraiment l'air de me porter bien ? Vous devriez
[cdb]vous préoccuper de votre vue si c'est ce que vous
[cdb]pensez.
Vous méritez que je vous fasse couper la tête pour ça.
Cela vous satisferait grandement, n'est-il pas ?
Mais bien sûr, vous ne pouvez pas faire ça.
C'en serait fini de la vie de vos pauvres villageois
[cdb]au moment même où vous me tueriez.
...
Et en ce qui concerne votre loyal chevalier
[cdb]et le duc Fraldarius...
Ils font certainement tout ce qu'ils peuvent, mais
[cdb]une armée dérisoire de cette taille leur fera à peine
[cdb]gagner du temps.
Et quand nous leur aurons ôté la vie, vous serez
[cdb]le suivant. Quelle tragédie : un face-à-face ultime
[cdb]avec vos citoyens adorés, la corde au cou.
Vous savez, j'apprécie presque un tel sadisme effronté.
Sans la moindre trace de nuances.
Ouïs-je un compliment ? Prenez garde, vous pourriez
[cdb]me faire rougir.
Quelle ironie, n'est-ce pas ? Vous comme votre père
[cdb]serez morts seuls, trahis par les seigneurs du Royaume
[cdb]sur lequel vous étiez censés régner.
De réformes trop précipitées à l'insurrection, puis
[cdb]à l'assassinat. N'avez-vous donc rien appris de votre
[cdb]bon vieux père ?
Mais il est naturel pour ceux que vous avez refusé
[cdb]d'aider d'avoir du ressentiment.
Dame Cornelia ! Les soldats du Royaume approchent
[cdb]la capitale par le sud !
Ils reviennent sans doute de l'assaut sur Arianrhod !
Tsss. J'ai fait preuve d'un peu d'inattention, on
[cdb]dirait. Ils arrivent plus tôt que prévu.
Servez-vous des bandits pour nous faire gagner du
[cdb]temps. Nous allons rassembler les troupes et
[cdb]intercepter ces pauvres fous à la capitale.
Compris !
Il semble que vous allez pouvoir vous raccrocher
[cdb]encore un moment à votre misérable vie, Votre
Majesté. Quelle chance !
Oh, mais ne vous inquiétez pas. Quand votre fin
[cdb]viendra, votre Fódlan ne sera en rien changée.
Vous voyez, ces gens ne sont rien de plus que des
[cdb]moutons sans cervelle. Un roi meurt, et ils se
[cdb]rassemblent tous vers celui qui comble ce vide.
...
Ceux qui ont du ressentiment... Oui, c'est là leur
[cdb]vengeance.
Peut-être était-il inévitable qu'elle retourne
[cdb]son regard glacé sur moi.