Eh oui, comme vous voyez, je suis de retour,
[cdb]et en un seul morceau.
Eh bien, je suis soulagée. Cependant, j'ai remarqué
[cdb]que votre approche du combat n'a pas changé.
Vous continuez à attaquer en première ligne
[cdb]et à vous ruer dans la mêlée.
J'ai bien essayé d'être prudente, mais je crois
[cdb]que ça n'a pas vraiment marché.
Oui, et je crois aussi comprendre que vous êtes une
[cdb]virtuose du combat. Je commence à me dire que vous
[cdb]n'allez peut-être pas vous faire tuer, après tout.
Ah, alors vous approuvez mon approche,
[cdb]maintenant ? À quoi doit-on ce retournement ?
J'ai réalisé... que partir en tête et se battre en première
[cdb]ligne est aussi ce que fait mon frère.
C'est vrai. Et Holst a la réputation d'être l'un
[cdb]des meilleurs commandants de Leicester.
Les commandants restent habituellement en arrière,
[cdb]de façon à pouvoir observer tout le champ de bataille
[cdb]et donner des ordres.
Mais pas mon frère. Il ne peut pas supporter
[cdb]de rester en arrière. C'est plus fort que lui,
[cdb]il doit mener l'assaut.
Je me faisais toujours un sang d'encre à chaque fois
[cdb]qu'il partait au combat.
Et puis un jour, j'ai eu la certitude que mon frère
[cdb]ne mourrait jamais.
Qu'est-ce qui vous a fait penser ça ?
Je ne sais pas trop. Mais je ne connais aucun guerrier
[cdb]qui puisse le battre.
J'ai donc réalisé que m'inquiéter à ce point pour lui
[cdb]était une perte de temps.
En effet. Si l'on doit avoir de la compassion, ce serait
[cdb]plutôt pour les malheureux de l'autre camp.
Précisément. Et puis j'ai compris que c'était pareil
[cdb]avec vous. Vous êtes exactement comme mon frère.
Ha ! Je suis très honorée qu'on me mette
[cdb]dans la même catégorie que Holst.
Je sais que je perds mon temps à m'inquiéter
[cdb]à votre sujet. Et puis, comment pourrais-je
[cdb]vous empêcher de vous battre ?
J'espère maintenant que vous n'allez rien changer
[cdb]de votre routine, pour que je puisse continuer
[cdb]à me reposer à l'arrière.
C'est prévu, oui.
Mais ne vous ai-je pas vue avec moi sur la ligne
[cdb]de front, récemment ? Vous aviez même l'air
[cdb]d'y prendre plaisir.
Moi, y prendre plaisir ? Ne soyez pas ridicule.
Quand je me bats en première ligne, c'est que
[cdb]je n'ai pas d'autre choix.
À chaque fois que je me bats, j'espère secrètement
[cdb]pouvoir me mettre sur le côté et encourager
[cdb]tout le monde en regardant la bataille.
Vous savez, en criant des choses du genre :
« Vas-y, démolis-le ! », ou « C'est ça, utilise
[cdb]tes muscles ! »
Ça renforcerait vraiment le moral des troupes,
[cdb]vous ne pensez pas ? Après tout, c'est de moi
[cdb]qu'il s'agit.
Oui, à n'en pas douter.
Hmm, j'en doute.
Ça ne fait aucun doute. Venant de vous,
[cdb]n'importe qui serait motivé.
On est d'accord.
Je ne sais pas trop... Je crois que tous ces cris
[cdb]en énerveraient plus d'un.
Pff, vous n'avez manifestement jamais été témoin de
[cdb]la puissance phénoménale de mes encouragements.
Je vous garde une ou deux formules sous le coude
[cdb]pour votre prochain combat. Vous verrez comme
[cdb]vous vous sentirez ragaillardie !!