Je vous ai cherché partout. Vous avez un instant
[cdb]pour discuter ?
Bien sûr. Avec tous ces combats, dernièrement,
[cdb]nous avons à peine eu le temps de nous asseoir
[cdb]et de nous reposer.
N'est-ce pas ? J'ai l'impression qu'on ne se voit même
[cdb]plus. Et je n'ai clairement plus assez de temps pour
[cdb]faire admirer mes muscles !
Je suis heureux de voir que vous n'avez absolument
[cdb]pas changé en deux ans.
L'Académie des officiers a fermé si soudainement.
Jamais je n'aurais imaginé qu'on finirait par tous
[cdb]se retrouver au sein d'une armée.
Moi non plus ! Et je n'en ai pas cru mes oreilles
[cdb]quand j'ai appris que vous vous étiez engagé
[cdb]comme chevalier auprès de Lorenz.
Pour être franc... je n'avais aucune autre option.
Je lui suis grandement redevable de sa générosité.
Je vois, je vois. Ce Lorenz n'est pas
[cdb]un si mauvais bougre !
Mais Lorenz, il... est tombé au combat.
C'était un homme bien... Et c'est ainsi qu'on se
[cdb]souviendra de lui, maintenant qu'il nous a quittés.
C'est bien vrai. Dites-moi, Raphael, comment vous
[cdb]en êtes-vous sorti, ces deux dernières années ?
J'ai entendu dire que votre famille
[cdb]avait ouvert une auberge ?
Oh oui, mon grand-père, Maya et moi ! Les affaires
[cdb]marchent plutôt bien, pour tout vous dire.
C'est formidable. Et comment va Maya ?
Elle est toujours aussi radieuse ! D'ailleurs, elle était
[cdb]très inquiète à votre sujet. Je ferais bien de lui écrire
[cdb]pour lui dire que vous allez bien.
Je suis sûr qu'elle voudrait vous voir également.
J'imagine que vous aussi, hein ?
Bien sûr, j'adorerais y aller et... Enfin, je devrais
[cdb]plutôt lui écrire.
...
Qu'est-ce qui ne va pas ?
Les choses ne se passent pas toujours comme
[cdb]on le voudrait dans la vie, n'est-ce pas ?
Hein ?
Oh, ce n'est rien. Je repensais juste à mon enfance.
À cette époque, j'avais l'impression que rien
[cdb]ne pouvait m'arrêter.
Que voulez-vous dire ? Moi, j'ai encore
[cdb]cette impression aujourd'hui.
Vraiment ?
Bien sûr ! Je sais que j'avais rejoint l'Académie des
[cdb]officiers pour être chevalier, mais ce n'est plus
[cdb]possible, maintenant.
Pourtant, regardez-moi ! Je ne suis peut-être
[cdb]pas chevalier, mais je prends quand même
[cdb]part à la guerre.
Rien n'est impossible quand on le veut vraiment.
Croyez-moi.