Bonjour, Votre Majesté ! Vous terminez juste
[cdb]l'une de vos tâches officielles, j'imagine.
Mais vous vous reposez, de temps en temps ?
Oui, je vous remercie pour votre sollicitude...
Hein ? Mais qu'est-ce que vous avez à me
[cdb]regarder... Ah, d'accord !
Ah non, ne commencez pas à vous faire des idées.
J'étais en train de changer d'opinion à votre sujet.
Hubert vous décrit comme le plus grand coureur
[cdb]de jupons de notre époque, mais vous avez un
[cdb]comportement irréprochable depuis quelques temps.
J'avais bien dit que je tenterai rien avec vous !
Ça, en tout cas, c'est du Hubert tout craché.
N'empêche, vous auriez pu me croire sur parole.
Veuillez m'excuser d'avoir douté de vous.
Mais le fait que vous n'ayez pas déjà essayé
[cdb]de me séduire ne constitue pas une garantie
[cdb]pour l'avenir.
C'est sûr. Mais le truc, c'est que...
vous êtes pas mon genre.
Vous êtes trop intelligente. Trop délicate.
Et bien trop importante.
Vous séduire reviendrait à affronter une épéiste
[cdb]armé d'une brindille. Vous êtes hors d'atteinte.
Je ne sais si je dois le prendre comme un compliment.
Écoutez, tout ce que je vous demande,
[cdb]c'est de me confier le poste.
C'est bien payé et, pour être franc, ça m'arrangerait
[cdb]de mettre une armée entière entre moi et ceux qui
[cdb]essaient de me tuer.
Oui, et d'ailleurs, merci : il a fallu renforcer
[cdb]les défenses du camp à cause de votre don pour
[cdb]vous attirer des ennuis.
Si ça vous dérange tant que ça, laissez
[cdb]passer tout ceux qui veulent me voir.
Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul.
Gardez vos sarcasmes et votre
[cdb]compassion pour un autre corniaud.
Il est vrai que j'ai autre chose à faire.
D'autre part, ce n'est pas de la compassion mais
[cdb]un idéalisme qui dicte toutes mes actions.
Ah ouais ?
J'ambitionne d'unir Fódlan sous une seule bannière.
Et j'ai déjà ouvert les hostilités.
Cela implique d'éliminer tous mes opposants
[cdb]et de protéger tous mes alliés.
Si vous croyez en moi et en mes idéaux,
[cdb]je ne vous abandonnerai jamais.
Même si vous n'êtes qu'un vil séducteur et
[cdb]mercenaire endetté jusqu'au cou.
Belle envolée lyrique... jusqu'au moment où
[cdb]vous m'avez rossé d'injures.
Mais bon, si c'est votre truc de prendre soin
[cdb]des autres, je serais ravi de vous épauler
[cdb]dans votre tâche.
En plus, vous êtes digne d'être défendue.
Même en cherchant bien, je doute de trouver
[cdb]un patron qui a autant de valeurs.
Et je m'efforcerai de rester telle que je suis.
Mais pour l'heure, je dois vous quitter.
Au fait, Balthus ! Je compte sur votre présence
[cdb]à la prochaine réunion du conseil de guerre.
Pfiou, c'est pas passé loin. Elle me suppliait
[cdb]presque d'essayer de la séduire !
Si Hubert ne veillait pas au grain, je serais
[cdb]presque assez stupide pour tenter le coup...