- Qu'est-ce que tu fais debout si tard, Mercie ?
- J'ai du mal à dormir. Et toi, Annie ?
- Pareil. Je suis tellement nerveuse quand je pense
[cdb]à notre bataille de demain.
- Peut-être que nous pourrions discuter pour nous
[cdb]calmer les nerfs.
- C'est une bonne idée, ça me rappellera quand nous
[cdb]étions étudiantes à l'Institut de magie de Fhirdiad.
- Quand nous partagions une chambre et que nous
[cdb]discutions chaque nuit jusqu'à l'aube ?
- Exactement. J'ai l'impression que c'était
[cdb]il y a une éternité.
- Il s'est passé tellement de choses depuis. Nous nous
[cdb]sommes inscrites à l'Académie des officiers, la guerre
[cdb]a commencé...
- Mais nous sommes restées ensemble, même après
[cdb]l'arrêt des cours.
- Bien sûr, je suis si maladroite que j'avais l'impression
[cdb]de gêner les gens quand nous étions là-bas.
- Je n'aurais pas pu faire tout ça sans toi à mes côtés.
- Et j'ai tout autant compté sur toi.
- En fait, j'ai l'impression que c'est toujours toi qui
[cdb]me viens en aide dernièrement.
- Tu te rappelles quand j'étais coincée dans le piège
[cdb]de ce bandit ?
- Je pensais que c'était fini pour moi, mais tu es venue
[cdb]à mon secours.
- Je n'allais pas te laisser moisir là-dedans !
- Mais je suis tombée dedans moi aussi, et j'ai réussi
[cdb]à me blesser au passage.
- J'étais désespérée, je voulais tant te sauver que je
[cdb]n'ai pas prêté attention à ce qui m'entourait.
- Si tu ne m'avais pas soignée, qui sait comment
[cdb]cela aurait fini !
- Mais nous avons uni nos forces et en sommes sorties
[cdb]en un seul morceau, et tout s'est bien terminé.
- Hé hé ! Tu sais, j'ai l'impression qu'on a toujours
[cdb]fait comme ça.
- J'ai vraiment l'impression que je peux triompher
[cdb]de tout quand tu es à mes côtés.
- C'est pareil pour moi. J'espère que nous serons
[cdb]toujours amies.
- Oh, bien sûr ! Nous serons amies jusqu'à ce que nous
[cdb]ne soyons plus que deux mamies ratatinées !
- Il y a tant de choses que je veux faire avec toi, et tant
[cdb]d'endroits où je veux aller.
- Peu importe que nous nous baladions à Derdriu ou
[cdb]que nous allions faire les magasins. Tout est toujours
[cdb]mieux avec toi.
- J'aimerais aller faire les boutiques à la capitale,
[cdb]et puis ensuite...
- Hé, Annie ? Pourquoi ne pas attendre que la guerre
[cdb]soit terminée pour parler de tout ça ?
- Quoi ? Pourquoi ?
- Parce que nous pourrions faire chacune la liste des
[cdb]choses que nous voulons faire et nous la montrer
[cdb]ensuite. Ce serait plus amusant, non ?
- Oui, ça a l'air chouette ! Nous pourrions même faire
[cdb]le concours de celle qui a la plus longue liste.
- Je vais mettre par écrit tous mes plans dès que je serai
[cdb]revenue dans ma chambre pour ne rien oublier.
- Mais est-ce que ça ne va pas te faire veiller encore
[cdb]plus longtemps ?
- Oh, c'est vrai ! Mon insomnie ! J'étais si occupée
[cdb]à te parler que je l'avais presque oubliée.
- Merci, Mercie. Je me sens bien mieux à présent.
- Pareil pour moi. Bonne nuit, Annie. Et à demain.