- Tiens, Marianne. Comment vous portez-vous
[cdb]aujourd'hui, charmante demoiselle ?
- Oh, Lorenz. Je vais bien, merci.
- Vous vous rendez à la chapelle à nouveau ?
Votre dévotion ne cesse de m'impressionner.
- Je... Oui, effectivement.
- Dites-moi. Regrettez-vous de prendre part
[cdb]à cette guerre ?
- J'ai été très surpris d'apprendre que vous rejoigniez
[cdb]nos forces, alors si vous vous exténuez pour une
[cdb]raison quelconque...
- Ce n'est pas le cas. Et je ne regrette pas non plus
[cdb]ma décision.
- Hm ?
- Je n'avais pas le choix.
- Lorsque l'Académie des officiers a fermé, mon père
[cdb]adoptif a insisté pour que je rejoigne l'armée.
Je n'ai pas eu la possibilité de refuser.
- Je vois. C'est donc par la volonté du margrave
Edmund que vous êtes avec nous.
- Oui.
- Je présume qu'il l'a fait pour montrer sa loyauté
[cdb]à la cause, étant donné qu'il ne peut pas faire
[cdb]grand-chose de ses propres soldats.
- Pourtant, vous ne semblez pas tout à fait accepter
[cdb]la situation. Êtes-vous bien sûre que c'est ce que
[cdb]vous voulez ?
- Je serais ravi de contacter votre père afin de trouver
[cdb]une solution, si c'est nécessaire.
- Arrêtez, enfin !
- Cette situation me convient. Je n'ai nulle part
[cdb]d'autre où aller de toute façon.
- C'est la seule option dont je dispose. Alors,
[cdb]s'il vous plaît, laissez-moi tranquille.
- ...
- ...
- Marianne, nous vivons une époque
[cdb]de changements intenses.
- Cette grande guerre implique les trois principales
[cdb]puissances de Fódlan, et marquera sans aucun doute
[cdb]durablement le continent tout entier.
- Leicester doit évoluer. Impérativement.
- Sans oublier que nous faisons cause commune avec
[cdb]l'Empire. Leicester ne peut pas aller contre le courant
[cdb]du changement.
- Hm, pourquoi me dites-vous tout ça ?
- Écoutez-moi attentivement, Marianne.
- Je crois que la période que nous vivons est l'occasion
[cdb]parfaite pour que vous tourniez une nouvelle page.
- Je me sens, moi aussi, poussé à faire de même,
[cdb]et j'ai passé mes journées à réagir en conséquence.
- Pourquoi ne pas accueillir, vous et moi, cette
[cdb]nouvelle ère en tant que nouvelles personnes ?
- Si seulement c'était si facile. Les choses ne
[cdb]demanderaient peut-être pas autant d'efforts.
- Je suis désolée. Je vais continuer à être celle que j'ai
[cdb]toujours été. Tout ce que je peux faire, c'est prier.
- Si vous voulez bien m'excuser.