J'en sais plus au sujet de la légende dont vous
[cdb]aviez parlé l'autre jour ! Celle de ce chant qui
[cdb]a mis fin à une guerre !
Merveilleux ! Comment avez-vous réussi cela ?
J'ai posé la question à droite
[cdb]et à gauche, mais sans résultat.
En fait, j'ai demandé à mon frère.
Ou, pour être plus précise, je l'ai trouvée
[cdb]par hasard dans l'un de ses livres.
Je l'ai trouvée par hasard dans un livre
[cdb]que mon frère avait laissé.
Je vois. Alors ?
C'est l'histoire d'une femme qui a mis
[cdb]un terme à une guerre d'un simple chant.
Nous sommes peu après la victoire finale
[cdb]de l'Empire pendant la Guerre des Héros.
Le frère d'un aristocrate impérial a déclenché
[cdb]un conflit pour la succession de ses terres.
Ce qui n'était au départ qu'une simple
[cdb]dispute dégénéra et impliqua petit à petit
[cdb]d'autres seigneurs voisins.
Une chose en entraînant une autre, c'est bien
[cdb]une guerre qui se profilait, menaçant de
[cdb]faire voler l'Empire tout entier en éclats.
Telle a toujours été la nature des nobles.
À cette époque, une femme en particulier
[cdb]s'inquiétait de la situation : une amie d'enfance
[cdb]des deux frères qui se déchiraient.
Tiens donc ! Cette histoire semble
[cdb]tout droit sortie d'un conte.
Elle se fraya un chemin jusqu'au champ de bataille,
[cdb]où la violence semblait sur le point de se déchaîner,
[cdb]et entonna un chant entre les deux armées.
Elle mit toute son âme dans ce plaidoyer
[cdb]pour la paix, espérant réconcilier les frères.
En voici les paroles :
♪Des jours anciens je me souviens avec allégresse.
Ce temps des mille serments, des chants de liesse.♪
♪Jadis main dans la main, aujourd'hui on se déchire.
Chacun cherche le salut, effacés les sourires.♪
Sa voix émut non seulement les deux frères, mais aussi
[cdb]leurs armées. Très vite, les hommes se dispersèrent et
[cdb]rentrèrent chez eux.
Réconciliés, les frères demandèrent à l'empereur
[cdb]de leur donner de nouvelles terres.
Pour éviter toute récidive, il fallait que ces régions
[cdb]se trouvent l'une à l'est, l'autre à l'ouest, de part
[cdb]et d'autre de la capitale.
Voilà comment naquirent
[cdb]les maisons Fenja et Menja !
Vous savez, je viens de me souvenir de quelque chose.
Le nom de la troupe d'opéra, Mittelfrank,
[cdb]signifie « l'amitié au centre. »
Il provient d'un festival de chant et de danse organisé
[cdb]au temps jadis, dans l'espoir de préserver la paix.
Les origines de ce festival remontent peut-être
[cdb]à l'histoire de réconciliation que vous venez
[cdb]de me narrer.
Vous croyez ?
Deux maisons, situées de part et d'autre de
[cdb]la capitale ? Le chant et la danse au centre,
[cdb]pour la paix ?
Pour moi, cela n'a rien d'une coïncidence.
Maintenant que vous le dites,
[cdb]je ne peux qu'être de votre avis !
Cela signifie que vous, Dorothea, diva de l'opéra
Mittelfrank, pourriez exercer vos talents pour
[cdb]mettre un terme à cette nouvelle guerre !
Quel exploit ce serait !
Hmm. Je n'en suis pas si sûre... Mais oublions les
[cdb]légendes des temps anciens et reprenons notre
[cdb]leçon, voulez-vous ?
Peut-être que si nous chantons et appelons la paix
[cdb]de nos vœux, le bonheur finira par tous nous trouver !