Eh bien, mais c'est le capitaine Jeralt
[cdb]en personne ! Bonjour à vous... Oh.
Est-ce que ça va ?
Ces épaules larges et puissantes... Ces traits
[cdb]taillés à la serpe et pourtant si charmants...
Je n'avais jamais réalisé à quel point
[cdb]vous étiez séduisant !
Comment ai-je pu être aveugle à ce point ?
Quelle honte ! Reprends-toi, Manuela.
J'espère que tu ne perds pas ton temps à
[cdb]courtiser un vieux briscard comme moi.
Ne le prends pas mal, je suis flatté. Mais à mon âge,
[cdb]les affaires de cœur n'apportent que des ennuis.
Si tu veux pêcher, lance tes filets ailleurs. Tu pourrais
[cdb]même attraper un poisson plus proche de ton âge.
Cette attitude directe, cette froideur, vous rendent
[cdb]d'autant plus désirable ! L'âge vous donne un charme
[cdb]dont manquent les hommes moins expérimentés.
Vous savez qui je suis, non ? Manuela Casagranda ?
J'étais autrefois diva à l'opéra Mittelfrank, connue
[cdb]partout sous le nom de « Divine Diva ».
Et vous voilà, le mercenaire légendaire connu
[cdb]sous le nom de Jeralt, le Briseur de Lames...
Notre duo de choc pourrait faire trembler Fódlan
[cdb]jusqu'à ses fondations !
Tu as chanté à l'opéra Mittelfrank ?
En effet. Avez-vous déjà vu un spectacle ?
Non.
Oh, je vois... Mais en avez-vous déjà entendu parler,
[cdb]au moins ?
Bien sûr. J'ai un souvenir associé à cette troupe
[cdb]en particulier. Et pas un des meilleurs.
Oh, par la Déesse. Quel genre de souvenir,
[cdb]si je puis vous le demander ?
Ce n'est pas vraiment quelque chose dont j'ai envie
[cdb]de discuter.
Inutile d'être faussement pudique ! Je veux seulement
[cdb]en savoir plus sur vous.
Un souvenir de ma femme.
Il y a longtemps, je lui avais promis de l'emmener
[cdb]voir un opéra à Enbarr.
Mais je n'ai jamais eu la chance de tenir
[cdb]cette promesse.
Ah, je vois...
Je suis désolée. Je ne voulais pas faire ressurgir
[cdb]des souvenirs douloureux.
Ne t'inquiète pas. Désolé que mon histoire
[cdb]ait fait pâlir ton joli visage.
C'était il y a longtemps, et je n'y avais pas repensé
[cdb]depuis des lustres. Ne t'inquiète pas, jeune dame.
Ça alors ! Je ne me rappelle pas la dernière fois
[cdb]où l'on m'a attribué un sobriquet si flatteur...
Et revoilà ce sourire. Comparé à ma sale tronche,
[cdb]tu as le visage d'un ange.
Inutile de perdre ton temps avec une vieille carne
[cdb]comme moi.