Ha ha ha ! Vous avez préparé exactement ce dont
[cdb]je désire me sustenter. L'attention que vous me portez
[cdb]me remplit d'allégresse.
Très bien. S'il vous sied de me servir de la sorte,
[cdb]j'accepte de me joindre à vous pour ce repas.
Bonté divine. J'étais tellement absorbée dans mes
[cdb]recherches que j'en ai oublié de manger. N'importe
[cdb]quoi fera l'affaire, vraiment.
Je doute sincèrement que vous puissiez vous amuser
[cdb]en ma pathétique compagnie.
Si pour quelque raison que ce soit vous avez ressenti
[cdb]une obligation de m'inviter à vous accompagner
[cdb]aujourd'hui, je m'en excuse profondément.
Je me perdrais rapidement dans un endroit comme
[cdb]celui-là.
Mais hélas, un ours féroce les attendait dans
[cdb]la forêt et ils furent dévorés vivants. Fin.
Alors, que pensez-vous de mon histoire ?
Dans d'autres circonstances, je serais heureuse
[cdb]de monter jusqu'au sommet, mais pour le moment,
[cdb]je crois que ma place est ici, au pied.
Lorsque vous regardez la surface de l'eau, voyez-vous
[cdb]aussi le sombre reflet de la réalité ?
Bonté divine. Vous avez chanté si magnifiquement
[cdb]que les pégases se sont pavanés de joie.
Mais bien sûr, mangez, je vous en prie. Ne vous
[cdb]souciez pas de mon devenir.
Eh bien, vous avez l'air de passer un bon moment.
Avez-vous le secret d'une variété particulière aux
[cdb]vertus énergisantes ?
Nous devrions en ramasser jusqu'à ne plus pouvoir
[cdb]en porter afin d'en faire profiter tout le monde.
Bonté divine, vous êtes vraiment quelqu'un sur qui
[cdb]l'on peut compter. Hélas, je crains d'être devenue
[cdb]un encore plus grand fardeau.
Ceci est le résultat de ma négligence, et vous infliger
[cdb]ce fardeau supplémentaire est affligeant.
Il ne fait aucun doute qu'un trou s'ouvrira au fond du
[cdb]bateau à l'instant même où je monterai à bord, et que
[cdb]je me ferai aspirer par quelque tourbillon mystérieux.
Mon estomac étant dans un état de détresse
[cdb]constante, je suis peu sensible au mal de mer.
Vous aussi avez vécu l'expérience traumatisante de
[cdb]la perte de toute chose, n'est-ce pas ? De ce côté,
[cdb]nous avons beaucoup en commun.
Je pense que je serais plus à ma place en tant
[cdb]qu'écuyer, à m'occuper des bêtes et des corvées
[cdb]ménagères. Qu'en pensez-vous ?
Vous y connaissez-vous en malédictions ? J'ignore
[cdb]tant à leur sujet, contrairement à la magie.
Regarder le thé infuser dans une tasse provoque
[cdb]toujours chez moi un fugace moment de bonheur.
Je pense que je serais plus utile à l'armée
[cdb]en la quittant définitivement.
Je me demande si je rirais un jour de tout cœur...
Ha ha...
Mon court passage dans ce monde éphémère m'a fait
[cdb]dériver à travers le Royaume, l'Empire, et même
Garreg Mach.
Je prends un plaisir coupable à me lamenter sur
[cdb]le passé, ces derniers temps. Oui, je sais, c'est une
[cdb]habitude déplorable.
J'abhorre toute la beauté de ce monde, les personnes
[cdb]comme les choses, car elles se tiennent à jamais
[cdb]hors de ma portée.
Ayant tout perdu, je m'interdis tout rêve ou
[cdb]aspiration heureuse.
Il n'y a aucun intérêt à ce que j'exprime mes soucis,
[cdb]ni à ce que vous les écoutiez. Mais nous pouvons
[cdb]parler des vôtres, si vous le souhaitez.
C'était un joli village portuaire animé par une activité
[cdb]de pêche prospère et des navires marchands venant de
Brigid et d'ailleurs.
J'ai passé quelque temps sous Garreg Mach,
[cdb]dans l'Abysse. Je trouve que l'endroit a quelque
[cdb]chose d'étrangement... réconfortant.
Oh, ce sont certainement des gens adorables qui
[cdb]rayonnent la joie de vivre. Leur éclat dessine presque
[cdb]un sourire sur mon visage.
J'ai étudié la magie durant la plus grande partie de
[cdb]ma vie. Peut-être qu'un jour, je serai capable d'aider
[cdb]mes amis lors d'une bataille.
Oh, je ne doute pas que vous me considérez comme
[cdb]je vous considère.
Vous n'avez certainement pas pu trouver quelconque
[cdb]intérêt à déchiffrer la soupe confuse et insignifiante
[cdb]de mes pensées.
Vous pensez qu'il y a une chance pour que je me sente
[cdb]bien ? Quelle naïveté.
Je me sens étonnamment bien, aujourd'hui. Mais
[cdb]c'est sans doute le fait de mon insolation.
Les cheveux sont l'apanage de la noblesse, du moins
[cdb]c'est ce qu'on m'a dit. C'est pourquoi je prends grand
[cdb]soin des miens.
Vous avez remarqué mes boucles d'oreilles,
[cdb]n'est-ce pas ? Je les tiens de ma mère.
Regarder mon visage lugubre ne vous remplit-il pas
[cdb]d'un sentiment de désespoir insondable ?
L'espoir qui éclaire votre regard est un joyau d'une
[cdb]richesse ineffable. Quant à mes yeux à moi...
Si vous avez besoin de quelqu'un de malingre pour
[cdb]les corvées quotidiennes ou même déplacer du bois
[cdb]de chauffage, je suis là.
Ce corps qui est le mien est des plus étranges.
Je me demande quel destin me réserve la vie.
Pour la gentillesse dont vous avez fait preuve à mon
[cdb]égard, vous avez ma plus sincère gratitude.
Oserais-je espérer être un jour à nouveau l'objet de
[cdb]votre attention et de votre bonté ?
J'espère vous être au moins aussi utile qu'une tasse
[cdb]de café vide.