Je suis désolée d'avoir demandé à vous voir
[cdb]si soudainement, Archevêque Rhea.
Non point, Edelgard.
Mais puis-je savoir pourquoi vous souhaitez
[cdb]si soudainement rentrer à Enbarr ?
Nous pensons que l'un des complices de Tomas
[cdb]a infiltré la capitale.
Oh !
Tomas a occupé le poste de bibliothécaire à Garreg
Mach pendant plusieurs décennies, et ses états
[cdb]de service sont impeccables.
Mais tout à coup, sans crier gare, il a révélé
[cdb]sa véritable identité : celle d'un sorcier maléfique
[cdb]aux pouvoirs terrifiants.
Quelqu'un d'autre à la capitale correspond
[cdb]à ce signalement, un homme que nous ne
[cdb]connaissons tous que trop bien.
Et de qui s'agirait-il ?
De mon oncle, le régent de l'Empire :
Volkhard von Arundel.
Le régent a quitté l'Empire pour finalement
[cdb]réapparaître quelques années plus tard.
Mais ce n'était plus le même homme et
[cdb]il s'est immédiatement emparé du pouvoir.
Certains l'ont vu s'adonner secrètement à la magie
[cdb]noire et il a la capacité de changer d'apparence
[cdb]quand bon lui semble.
Effectivement, c'est très suspect...
Si l'on en croit ces témoins.
Je vous prie de les considérer comme fiables,
[cdb]étant donné qu'ils appartiennent à la maison Vestra.
Je vois. Et lorsque vous rentrerez à la capitale,
[cdb]comment comptez-vous neutraliser votre oncle ?
Le seigneur Arundel a l'appui de bon nombre
[cdb]de nobles influents, parmi lesquels le chancelier :
[cdb]le duc Aegir.
De notre côté, bien que nous ayons aussi des alliés,
[cdb]il faudra sûrement user de persuasion avec eux.
À cet effet, nous aimerions emmener nos amis
[cdb]ici présent, leurs filles et fils, sous la houlette
[cdb]du professeur Jeritza.
Nous espérions vous convaincre de déployer
[cdb]l'Ordre de Seiros afin que l'armée impériale
[cdb]ne se mette pas en tête d'intervenir.
Vous dites que vous aimeriez marcher sur l'Empire
[cdb]avec les chevaliers de l'Église en renfort ?
Votre appui donnerait plus de poids
[cdb]à nos revendications.
En outre, les chevaliers pourraient contenir
[cdb]la population lors de notre arrivée et éviter
[cdb]que la ville ne plonge dans le chaos.
Plus j'en entends, plus la menace m'apparaît tangible.
De toute évidence, vous avez longuement
[cdb]mûri ce projet.
Nous nous emparerons du palais avec nos propres
[cdb]troupes et ferons tout ce qui est en notre pouvoir
[cdb]pour que le conflit ne s'étende pas à l'extérieur.
Mais nous aurons quand même besoin de votre aide.
Je vous en prie.
Je poserai deux conditions.
Premièrement : lorsque vous capturerez le seigneur
Arundel, vous le livrerez immédiatement
[cdb]aux chevaliers de l'Ordre.
Ensuite : il est hors de question que nos chevaliers
[cdb]se livrent au moindre combat.
Cela va sans dire.
Méfiez-vous, Edelgard. Si le seigneur Arundel
[cdb]n'est pas coupable de ce dont vous l'accusez,
[cdb]nous prendrons les mesures qui s'imposeront.
Je vous laisse imaginer qui sera tenue
[cdb]pour responsable.
Compris. Mais ne vous méprenez pas sur
[cdb]notre compte : nous n'avons aucun intérêt
[cdb]à duper l'Église.
Qu'il en soit ainsi. Je manderai les chevaliers
[cdb]et vous leur donnerez les instructions nécessaires.