- Hubert, que pensez-vous du Démon Cendré ?
- Vous voulez dire, à part que sa puissance défie
[cdb]toute logique et qu'[MFB:il_elle] représente pour nous
[cdb]une menace constante ?
- Nous pouvons nous estimer heureux de nous en
[cdb]être débarrassés une bonne fois pour toutes.
- Bien que nous l'ayons payé très cher, nous avons occis
[cdb]le père de cette créature.
- J'imagine que son rejeton ne va pas sauter de joie
[cdb]en l'apprenant.
- Tout à fait. Si seulement nous avions gagné le Démon
[cdb]à notre cause quand l'occasion s'est présentée.
- Ou plutôt, qu'[MFB:il_elle] représentait une menace.
Force est de reconnaître que cette créature
[cdb]a bien servi l'Empire, dernièrement.
- Nous pouvons nous estimer heureux d'avoir
[cdb]gagné [MFB:un allié_une alliée] de cette trempe.
- Pourquoi me parlez-vous de cela maintenant,
Votre Majesté ? Quelque chose vous tracasse ?
- Je me le demande...
- Désolée, Hubert. Ne faites pas attention à moi.
Je me fais probablement des idées.
- Vous vous doutez bien qu'en me disant de ne pas y
[cdb]prêter attention, vous augmentez mes craintes.
- Oh, je ne voulais pas vous alarmer. Simplement,
[cdb]j'ai du mal à exprimer ce que j'ai ressenti.
- C'était étrange, comme si... le Démon Cendré
[cdb]exerçait sur moi une force d'attraction.
- D'ailleurs... Se pourrait-il que ce soit l'influence
[cdb]de mon emblème ?
- Votre emblème ? Je suis de plus en plus nerveux.
- Oubliez ça. Le Démon est mort et toute cette histoire
[cdb]appartient au passé.
- Oubliez ça. Nous ne connaîtrons jamais le fin mot
[cdb]de cette histoire. Nous affronterons le Démon
[cdb]et ce mystère périra avec lui.
- Oubliez ça. Ce mystère n'est pas la priorité
[cdb]du moment, nous avons d'abord une guerre à gagner.
- Comme vous voudrez, Votre Majesté.
- Mais sachez que je prendrai sur moi de mener
[cdb]une enquête approfondie.
- Je m'attendais à une réaction de ce genre.
Faites comme bon vous semble.
- Franchement, Hubert. Vous ne changerez
[cdb]donc jamais ?
- Quand je suis sortie des sous-sols du palais, il y a
[cdb]si longtemps déjà, vous avez fait comme si rien
[cdb]ne s'était passé.
- Vous m'avez dit de ne pas m'inquiéter : « Je me suis
[cdb]permis de mener mon enquête pendant que vous
[cdb]vous rétablissiez. »
- Je tiens à préciser que je bouillais intérieurement.
Mais comme nous n'étions pas seuls, je me suis
[cdb]retenu de parler.
- Je ne devais surtout pas trahir ma colère, sous peine
[cdb]de les voir l'utiliser pour vous nuire.
- Je dois jouer le rôle du serviteur distant,
[cdb]rusé et impassible.
- Cela me convient tout à fait, alors restons-en là.
- Je vous crois sur parole... Mais j'aimerais que
[cdb]nous inversions les rôles, juste une fois.
- Votre Majesté, rassurez-moi : vous ne parlez
[cdb]pas sérieusement.
- Vous avez raison. Je sais très bien que je n'ai aucune
[cdb]aptitude pour exécuter votre travail.
- C'est ridicule. Rien n'est impossible pour vous.
- Cela étant dit, je préfère que ce soit vous
[cdb]qui preniez les décisions.
- Donnez-moi tous les ordres que vous voudrez. Peu
[cdb]importe que la tâche soit insurmontable, je ne vous
[cdb]ferai pas défaut.
- Merci, Hubert. Je sais que je pourrai toujours
[cdb]compter sur vous et cela me rassure.