Un recueil de précédents judiciaires ?
Et qui concerne plus particulièrement
[cdb]les poursuites à l'encontre des nobles.
Oui. J'ai décidé de régler le cas de mon père.
Si l'on suit la loi à la lettre, la rébellion
[cdb]est un crime capital. Mais dans les faits,
[cdb]tel n'est pas le cas.
Les tribunaux ont toujours fait preuve
[cdb]de clémence envers les aristocrates,
[cdb]et plus encore ces derniers temps.
Oui, ils expient leurs fautes en renonçant à des titres
[cdb]et en cédant des biens ou des informations, tout en
[cdb]tirant parti de leurs actes méritoires.
En clair, les nobles utilisent tous les moyens
[cdb]imaginables pour sauver leur misérable vie.
Leur arracherait-on les bras et les jambes pour
[cdb]les laisser moisir dans les pires culs de basse-fosse
[cdb]qu'ils ramperaient encore jusqu'à la surface.
Aussi longtemps qu'on les laisserait respirer.
Comme l'ancien marquis Vestra, par exemple ?
Cet homme-là n'a pas servi loyalement l'impératrice
[cdb]et sa conduite pouvait être assimilée à de la trahison.
C'est un fait indiscutable.
Poursuivez.
Malheureusement, son arrestation
[cdb]a dégénéré et il a perdu la vie.
Nul ne saura jamais s'il était innocent
[cdb]ou coupable de trahison.
Vous m'avez tout l'air de donner le change.
Inutile d'être un brillant esprit pour avoir deviné
[cdb]que vous l'avez jugé coupable et fait exécuter.
En tant qu'aristocrate, il aurait dû
[cdb]faire l'objet d'un procès ouvert au public,
[cdb]dans le respect du droit, non ?
Pouvez-vous me rappeler qui est cette personne dont
[cdb]le père s'est échappé plutôt que d'assister à son
[cdb]procès ?
Tant qu'on le laisse respirer, l'aristocrate est
[cdb]un animal qui se bat bec et ongles pour sauver sa vie.
Telle sera toujours sa nature.
C'est précisément pour cela que je me renseigne
[cdb]sur les précédents judiciaires. J'entends bien
[cdb]empêcher mon père d'échapper à la justice.
Je ne le laisserai pas regagner son statut
[cdb]par quelque manigance que ce soit. Il sera
[cdb]jugé équitablement pour ses crimes.
C'est précisément pour cela que je me renseigne
[cdb]sur les précédents judiciaires. Quand il aura été
[cdb]repris, je ferai tout pour qu'il moisisse en prison.
Je ne le laisserai pas regagner son statut
[cdb]par quelque manigance que ce soit. Il sera
[cdb]jugé équitablement pour ses crimes.
Et s'il parvient à lever une armée,
[cdb]je n'aurai d'autre choix que de l'occire
[cdb]sur le champ de bataille.
Mais le pourriez-vous, s'il fallait en arriver là ?
Je me le demande...
Là n'est pas la question. Il sera mis hors d'état
[cdb]de nuire, je m'en chargerai personnellement.
Sinon, je ne me le pardonnerais jamais.
Et je ne parle pas en tant qu'héritier du titre
[cdb]de duc Aegir, ni en tant que nouveau chancelier.
C'est à Sa Majesté de prendre ce genre de décision.
Par contre, si Sa Majesté estime que ce serait
[cdb]dans son intérêt, votre détermination sera
[cdb]très appréciée.