Oh, Edelgard, justement je vous cherchais.
Je peux vous parler une minute ?
Je vous écoute, Balthus.
Mon petit doigt m'a dit que Sa Majesté
[cdb]voulait embaucher un garde du corps.
J'ignore où votre petit doigt a été pêcher ça,
[cdb]mais c'est effectivement le cas.
Excellent ! J'ai l'homme qu'il vous faut.
Par sa force, son intégrité et sa loyauté,
[cdb]c'est la crème de la crème !
Laissez-moi deviner : il s'appelle Balthus.
Dans le mille ! Sinon, je parie que ça palpe,
[cdb]garde du corps de l'impératrice, pas vrai ?
J'ai besoin d'oseille, et vous de sécurité.
C'est gagnant-gagnant.
Je vois.
Dans ce cas, vous devez plaider
[cdb]votre cause devant Hubert.
J'ai déjà essayé, vous pouvez me croire.
Ce type est moins avenant qu'une porte de prison.
Il m'a répondu, je cite : « Pourquoi confierais-je
[cdb]la protection de Sa Majesté Edelgard à un scélérat
[cdb]constamment endetté jusqu'au cou comme vous ? »
« Revenez me voir lorsque vos états de service
[cdb]seront un peu plus propres, et ne lésinez surtout
[cdb]pas sur le savon. » Quel malotru !
Et qu'est-ce qui vous fait croire que
[cdb]ma réponse sera différente de la sienne ?
Donc... C'est non ?
Plutôt « jamais de la vie. »
Vous vous proposez pour veiller sur ma vie, mais
Hubert m'a donné une longue liste de raisons
[cdb]de ne pas vous faire confiance.
Vous avez été à la tête de la maison Albrecht,
[cdb]et voilà que vous errez comme un vagabond.
Pire encore, vous êtes endetté auprès de Gloucester
[cdb]et d'autres maisons, et votre tête est mise à prix.
D'ailleurs, votre tête suffit pour obtenir la prime.
Faut-il vraiment que je m'étende sur
[cdb]l'histoire de votre famille ?
Tsss. Le ministre de la Maison impériale n'a pas son
[cdb]pareil pour déterrer tous les cadavres de quelqu'un.
Oh, mais tout n'est pas honteux dans votre passé.
Vous avez vaincu le seigneur Holst lors du tournoi
[cdb]de Goneril, exploit inédit et jamais reproduit.
Les gens ne remettent pas en cause votre force, mais
[cdb]ils auraient davantage de respect pour vous si vous
[cdb]parveniez à vous comporter en gentilhomme.
À commencer par votre manière
[cdb]de traiter les femmes.
Hé, une petite minute. J'ai aucunement l'intention
[cdb]de flirter avec ma patronne, d'autant qu'il s'agit de
[cdb]l'impératrice. Il y a des limites à pas franchir.
Ah parce que vous avez des limites, vous ?
Vous savez quoi, embauchez-moi.
Histoire de savoir qui a raison et qui a tort.
Vous me prenez vraiment pour une écervelée.
C'est très décevant.
Il fallait bien que je tente le coup ! Mais bon,
[cdb]d'accord. Vous avez gagné. Je laisse tomber
[cdb]pour le poste de garde du corps...