Ho ho ho ! Vous resplendissiez dans la dernière
[cdb]bataille, Annette !
Ah, arrêtez, vous allez me faire rougir !
C'est un honneur d'être complimentée par une
[cdb]des anciennes étudiantes les plus légendaires de
[cdb]l'école de sorcellerie !
Moi, légendaire ? Eh bien, je ne vais pas le contester.
J'ai entendu tant d'histoires à votre sujet !
Quoique j'ignore à quel point elles sont vraies.
Comme cette histoire où vous avez changé une
[cdb]bande d'enfants nobles trop autoritaires en chevaux.
Oh, oui, je me rappelle ce sort.
Je l'avais appelé « Chevala cruchaleau » !
J'étais si heureuse de l'avoir mis au point que j'avais
[cdb]commencé à l'utiliser partout, et c'est ainsi qu'est né
[cdb]ce petit malentendu. Ha ha ha !
J'ai entendu dire aussi que vous étiez assez fûtée pour
[cdb]vous disputer à propos d'une théorie magique avec les
[cdb]professeurs et la défendre avec succès.
« Se disputer » est une façon si maladroite de le dire.
Mais ces histoires n'offrent qu'un modeste aperçu de
[cdb]qui je suis en réalité. De tels incidents triviaux ne
[cdb]méritent pas qu'on les qualifie de « légendaires ».
Oui, mais on dirait qu'au moins certaines d'entre
[cdb]elles se sont vraiment passées, n'est-ce pas ?
Je n'aurais jamais cru combattre un jour aux côtés
[cdb]d'une légende comme vous. Honnêtement, cela m'a
[cdb]rendue un peu nerveuse.
Inutile de faire preuve d'une telle modestie. Après
[cdb]tout, vous êtes vous-même l'une des femmes les
[cdb]plus talentueuses de tout le royaume.
Oh, quel compliment. Est-ce un professeur
[cdb]qui aurait dit ça, par hasard ?
Non. J'ai seulement lu ce livre que vous avez écrit
[cdb]durant votre scolarité là-bas.
Un livre ? Oh ! Mais non, non, non ! Je n'oserais
[cdb]même pas appeler ça un livre, alors...
C'était en réalité un recueil de notes sur la façon
[cdb]de cuisiner les friandises de Mercie.
« Manuel du manger magique », exactement !
Cet ouvrage m'a profondément touchée.
Utiliser la magie pour simplifier des tâches de
[cdb]cuisine compliquées n'était rien de moins que
[cdb]révolutionnaire.
D'accord, mais comment avez-vous réussi à mettre
[cdb]la main dessus ? C'était censé être personnel !
Je veux dire, j'ai bien donné à un professeur
[cdb]la permission d'utiliser un des sorts, mais...
Combiner la magie du vent et de la glace afin de
[cdb]rendre l'extérieur fondant et l'intérieur croquant.
Remarquable !
Cela a créé toute une vague de desserts radicalement
[cdb]nouveaux, plus tendres, plus doux, et plus succulents
[cdb]que ce qui avait été jamais fait auparavant.
Comment ne pas être fière d'une telle merveille !
Dommage pourtant que ces friandises ne puissent
[cdb]être confectionnées sans l'équipement de l'école.
Eh bien, ce n'est pas que je n'en suis pas fière,
[cdb]mais je n'ai pas écrit ça toute seule.
Bien sûr, la magie était la mienne, mais
[cdb]c'est Mercie qui m'a appris à cuisiner.
Ah, Mercedes. Je suis bien au courant que ses mets
[cdb]sont les meilleurs de tout Fódlan !
Comme ceux-là, avec des poches de beurre sucré
[cdb]mélangées dans la pâte ? Je tuerais pour en manger
[cdb]un maintenant.
Oh, je n'en avais jamais entendu parler ! Est-ce
[cdb]une nouvelle création ? Il faut que je lui demande
[cdb]de m'en préparer.
Oh, les friandises de dame Mercedes me manquent
[cdb]tellement. Elles étaient si exquises.
Comme celles avec des poches de beurre sucré
[cdb]mélangées dans la pâte ? Elles étaient si bonnes...
Je n'en ai jamais entendu parler... et je suppose que
[cdb]je n'aurais jamais la chance d'y goûter maintenant.
Quoi qu'il en soit, j'ai hâte de mieux
[cdb]vous connaître, Annette.