Vous souvenez-vous du couple que nous avions
[cdb]aperçu ici, l'autre fois. Les amoureux ?
L'homme est mort !
C'est triste, mais c'est la vie. Ça fera
[cdb]une nouvelle histoire d'amour tragique.
Moi qui croyais qu'ils vivraient heureux et auraient
[cdb]beaucoup d'enfants... C'est plus que je ne peux
[cdb]supporter ! Quelle tragédie !
Peut-être, mais c'est à cause de
[cdb]l'Empire qui a choisi la guerre.
Nous avons beau être alliés à ceux qui s'efforcent
[cdb]d'y mettre un terme, nous n'en sommes pas moins
[cdb]au cœur des batailles.
Mais je croyais au pouvoir de l'amour, qui permet
[cdb]de surmonter les dangers de la vie.
Vous prêtez trop de pouvoir à l'amour.
Il est vrai que, dans certains cas, les émotions
[cdb]poussent le corps à dépasser les limites du possible...
Mais on parle de petits exploits, certainement
[cdb]pas de ramener les morts à la vie.
Je ne le sais que trop bien, Linhardt. Mais c'est
[cdb]tellement triste ! Ça ne vous touche pas, vous ?
Si vous y tenez vraiment, je peux dire que je
[cdb]trouve cela triste.
MAIS QU'EST-CE QUI NE TOURNE
PAS ROND CHEZ VOUS ?!
Je ne connais même pas son nom, à ce bougre. Et
[cdb]nos ennemis aussi meurent par bataillons entiers :
[cdb]pourquoi ne faudrait-il pleurer que nos alliés ?
Je... Parce que ce sont nos alliés ?
Je ne tiens pas à vous voir mourir, évidemment.
Cela m'attristerait.
Et la personne que je craignais le plus de perdre
[cdb]n'est plus parmi nous...
Moi non plus, je ne veux pas
[cdb]que vous mouriez, Linhardt.
Je pleurerais encore plus fort si vous nous
[cdb]quittiez ! Le seul fait d'y penser me fait...
me fait... Bouaah !
Oh là là. Allons, ne commencez pas à pleurer
[cdb]pour des événements qui n'ont pas eu lieu.
Oh non, voilà que je recommence.
Je suis vraiment désolée, Linhardt !
Ce n'est rien. Mais pour éviter ça, faisons tout
[cdb]pour survivre à cette guerre, vous et moi.
Si nous y parvenons, votre prédiction se sera
[cdb]réalisée et je serai heureux de vous présenter
[cdb]des excuses.
Des excuses ? Mais pour quelle raison ?
Pour avoir réfuté l'idée que les sentiments
[cdb]qu'éprouvent deux personnes l'une pour l'autre
[cdb]pourraient les aider à survivre en cas de danger.
Après tout, le fait que nous survivions à la guerre
[cdb]réfuterait tous les arguments contraires
[cdb]que j'ai pu avancer.
Ça y est, j'ai compris !
Vous, moi et le pouvoir des sentiments que nous
[cdb]éprouvons l'un pour l'autre... Oh, non. Les... quoi ?
Cette conversation beaucoup trop sérieuse
[cdb]m'a épuisé. Il faut que je dorme...
Encore ? Ah, non ! Je vous interdis de vous
[cdb]endormir maintenant ! Si vous désobéissez,
[cdb]je vous abandonne ici !
Ça fait du bien. Hein ? Qu'est-ce qui se passe ?
Est-ce... bien réel ? Oh, mes prières
[cdb]ont été entendues !
Lorsque j'étais sur le point de mourir, votre visage
[cdb]m'est apparu... Et un miracle s'est produit !
Les rapports faisant état de sa mort au combat
[cdb]ont semble-t-il été exagérés. Il faut que j'en
[cdb]parle à Bernadetta.
Même si, émotive comme elle l'est, elle risque tout
[cdb]autant de croire qu'il revient sous la forme d'un
[cdb]fantôme que de se réjouir...