Oh, quel bonheur de se promener à nouveau en ville.
N'est-ce pas, Petra ?
Oui. Les batailles se sont enchaînées les autres après
[cdb]les unes, c'est bon d'avoir un peu de repos.
Tout à fait ! Nous avons bien fait de venir. Regardez
[cdb]ce marché, tous ces étals ! La vie est partout !
Cette ville a envoyé de nombreux soldats au front.
Je m'attendais à trouver ici le désespoir.
Mais ses habitants gardent le moral.
Tant mieux pour eux.
Les roturiers ont bien plus de force de caractère
[cdb]que vous ne le pensez.
Peu importe que les flèches pleuvent sur la ville
[cdb]ou qu'il faille obéir à un nouveau seigneur. Ils
[cdb]savent s'adapter et poursuivre le cours de leur vie.
Bien sûr, c'est différent pour ceux
[cdb]qui ont perdu des proches...
Je vois. En Brigid, nous formons une grande famille.
Nous sommes tous frères et sœurs face à l'ennemi
[cdb]et nous pleurons chaque perte.
Une grande famille, hein ? Je ne peux
[cdb]pas en dire autant pour Fódlan.
L'idée est belle, mais ce doit être un cauchemar
[cdb]en temps de guerre. Avoir l'impression de perdre
[cdb]un proche à chaque fois qu'un soldat est abattu...
Oui, la guerre charrie son lot de tristesse.
Mais il me semble qu'elle est moins fréquente.
Nous ne nous disputons pas nos terres ou nos biens
[cdb]comme tout appartient déjà à tout le monde.
À vous entendre, on imagine un vrai paradis.
La seule cause de discorde, c'est le choix
[cdb]d'un dirigeant. Ah oui, et les relations amoureuses.
Les sujets qui fâchent, je vois... C'est croustillant !
Bien le bonjour, mesdames ! Les rues sont
[cdb]dangereuses pour deux beaux brins de fille
[cdb]sans défense. V'nez donc avec nous !
Passez votre chemin, les gars.
Nous ne sommes pas intéress... Ah !
Boucle-la et avance, cocotte !
Aaah !
Hé ! Mais qu'est-ce que... ?!
Attention, Dorothea ! Il sait se battre, celui-là !
Arrgh !
Ces marauds dépassent les bornes.
Est-ce que ça va ? Vous n'êtes pas blessée, au moins ?
Tout va bien. Et vous-même ?
Pas une égratignure. Je suis soulagée de voir que
[cdb]ces brutes n'ont pas abîmé votre visage soyeux.
Je ne comprends pas, Dorothea.
Je ne porte pas de soie sur mon visage.
Non, je parle de votre teint éclatant,
[cdb]de votre peau si lisse.
Une comparaison étrange. La soie est un tissu
[cdb]particulièrement fragile. Ma peau est résistante, elle.
Touchez, vous verrez.
Oui, oui. Je vois ça d'ici.
Dans ce cas, vous savez que ma peau est
[cdb]comme l'acier. Pas comme la soie.
Je pense que nous devrions avoir plus de prudence,
[cdb]à l'avenir. Je tiens beaucoup à vous, et je ne veux
[cdb]pas que des voyous vous tuent.
L'un d'entre eux était un guerrier accompli. Veuillez
[cdb]prendre mes excuses pour vous avoir exposée
[cdb]à ce grave danger.
Si qui que ce soit veut encore attenter à votre vie,
[cdb]je serai là pour vous protéger.
Hé, moi aussi je tiens à vous, vous savez ! Et tant
[cdb]que je serai vivante, personne ne touchera à un seul
[cdb]de vos cheveux !